lundi 29 mars 2010


La vie c'est une question de choix.
Ciel bleu... Ciel gris orangé. Sachant que ça se passe l'été, le soir... Que le bleu est plus joli mais que le gris orangé fait plus été...
Mais bon, en général, d'ici deux trois jours, on a le recul nécessaire !

vendredi 19 mars 2010

Un été en italie / Le scénario.

Voici un texte qui m'apparait comme la refonte de mon scénario. Pas très développé pour être séduisant, dans la mesure où il survole les dialogues et détails des scènes, et amené à bouger encore, mais qui permet de cerner les grandes lignes, la construction de ce tome 1.

Démarrage :
Un texte off sur trois scènes clés, que nous retrouverons développées à la toute fin du récit dans le tome 2 :
Une nuit, bord de criques ; une femme se jette dans le vide du haut d’une falaise.
À l’aube, un homme écrit et imprime ce qu’il a écrit à Rome ; il se relit et sort regarder l’horizon. Le soleil se lève.
Raphaël en voiture pleure en roulant.
Sur ces images, le texte off (la voix de Raphaël) parle des femmes qui nous bouleverse, celles pour qui on ferait tout, celles qui sont importantes à nos yeux. Et celles pour qui il faut vivre, coûte que coûte.

3 jours avant :
Région parisienne, il pleut ; Raphaël dans une pharmacie. Il connaît le pharmacien, plaisante avec lui, regarde des chatons qui viennent de naître ; il achète des médocs, dont un patch pour arrêter de fumer (un patch un peu spécial, un patch Inca, médecine douce, où on inscrit sur une feuille l’accoutumance qu’on veut voir disparaître – par exemple écrire « tabac » - on se le colle sur la peau, et c’est censé faire disparaître la dépendance au produit).
Raphaël sort dehors et rejoint sa copine qui l’attend dans la voiture. Il lui offre un petit châton. Elle dit que ce n’est pas une demande d’enfant mais c’est déjà un pas. On découvre que ce soir c’est samedi, ils fêtent l’anniversaire de Raphaël chez eux : 40 ans. Mais ses vrais 40 ans, il ne les aura que dans 2 jours, rectifie Raphaël dans un sourire, désireux de ne pas être enterré trop tôt.

Chez eux, un tableau au mur un peu morbide accroché au salon. Préparatifs d’anniversaire. Raphaël embrasse sa femme.
Fête, plein de potes. Raphaël et ses potes, discussions sur les femmes. Sur les choix qu’on fait, sur les compromis. Sur la dépendance aux femmes et à la passion, chacun à son propre positionnement là dessus. Raphaël a un pote qui est coursier, vend des pizzas. Il est fidèle mais a une liaison avec une fille sur internet qu’il n’a pas encore rencontré, et qu’il doit la rencontrer le lendemain.
Raphaël prend la parole pour remercier la femme qu’il aime. Il ouvre ses cadeaux. Moment chaleureux. Des cadeaux permettent de comprendre que dans 2 jours ils partent en vacances à la mer chez les beaux parents. Et dans les cadeaux que Raphaël déballe, l’un d’eux présente une VHS, c’est qui qu’a offert ça ? Demande Raphaël. Sa femme dit que c’est arrivé par la poste, elle a mis de côté. Raphaël enclenche la vieille VHS sur son écran, et là on le voit jeune avec une femme, Marie, cheveux courts. A 20 ans. Tous les deux filmés et parlant à la caméra.
Raphaël coupe la vidéo, dit que c’est pas le moment de l’enfoncer, OK il a pris un méchant coup de vieux ! Qu’au moins se dénonce celui qu’a fait ça ; « Elle était jolie la fille, sur la vidéo », lui dit sa femme. « Ah ? J’me souviens même plus », répond Raphaël, indifférent.
« Comment je pourrais ne pas me souvenir ? » pense Raphaël seul dans le salon, après que tout le monde soit parti et sa femme couché. Il regarde le tableau morbide à son mur. En enclenche la vidéo : Lui et elle, sont nés le même jour, et étaient ensemble à 20 ans. Ils s’étaient séparé, plus exactement cette femme l’avait quitté la nuit de ses 20 ans, ils avaient pleurés, beaucoup pleurés, mais s’étaient promis de se retrouver à Rome dans une chambre d’hotel la nuit de leur 40 ans, quoi qu’il arrive, quoi qu’il aient fait de leur vie. Et qu’importe avec qui ils vivent à ce moment là.
Une promesse faite à eux-mêmes.
C’est même très précisément une promesse que Raphaël avait tenu à ce qu’elle lui fasse, c’était lui qui en avait eu l’idée.
Dans l’enveloppe, pas de mot ; pas d’adresse d’expéditeur, rien… Si, juste un numéro de portable… Raphaël déchire méthodiquement le numéro de potable et le jette.

Le lendemain, Raphaël au petit déj’, vaseux : il fixe des yeux la poubelle.
Il cause avec un pote dans un bar :
- Ça a tout réveillé, la période beaux arts, ses peintures, mes peintures, mes scénarios laissés de côtés… la vie que je rêvais d’avoir… Bref, tout ce que j’ai mis de côté pour avancer…
-Te laisse pas avoir par un fantôme… Elle t’a plaqué, j’étais là quand il a fallu recoller les morceaux, et j’te jure c’était pas beau à voir…
- Je me laisserai pas avoir, t’inquiète ! C’est un poison, cette fille. J’en suis guéri. Ça m’fait drôle d’y repenser c’est tout.
Voix off : qu’est-ce qu’on s’accorde à dire à un vrai pote ? La vérité ou ce qu’il veut entendre ? Et moi ? Qu’est-ce que je m’autorise à me dire à moi-même sur ce que je ressens ?
- Tu l’as appelé ?
- Tu plaisantes ! Je suis pas assez con pour faire une connerie pareille !

Sitôt seul, Raphaël est au téléphone, tenant à la main la feuille déchirée soigneusement rescotchée.
- Allô ?
- Allô ? Raphaël ? Attend, deux secondes…
« Sa voix me saute à la gorge. Sa façon si particulière de parler, comme si elle était là, près de moi. J’ai 20 ans. Je suis aux pieds de cette fille… »
Marie lui dit qu’elle est à Rome. Elle s’est fait offrir ça par son mec. Mais qu’elle se libérera la nuit, elle gèrera le truc. « Et toi ? »
Marie c’est un peu éloignée de son mec. L’homme chauve apperçu à Rome dans la scène d’ouverture.
Raphaël prend un ton détaché, il lui dit qu’elle est folle. C’était une idée amusante à 20 ans, mais c’est des conneries maintenant tout ça.
Elle lui donne le nom de l’hotel où elle a réservé ; « Tu verras ça te plaira. Je t’attends. Dove sono passati i grandi giorni ? (où sont passés les grands jours ?) Elle rit et elle raccroche.

C’était qui ? demande son mari.
- Un très très vieux pote, un scénariste… C’est dingue, il sera à Rome demain apparemment !

Chez Raphaël et sa copine. Un petit des voisins que garde la femme de Raph pour dépanner est chez eux ; il regarde un film sur les zombies (Bienvenu à ZombieLand). Raphaël fera une corélation entre les zombies et lui, sa façon de vivre sa vie depuis tant d‘année.

Voir Marie en Italie et son homme, leur relation à eux, sentir mes rapports de force : homme qui écrit, écrit un roman en s’inspirant de Marie. C’est un couple assez récent. L’homme est particulièrement amoureux de Marie. Marie est plus fuyante. Elle fait des photos de façades de maisons italiennes.

À partir de là, les grandes lignes du récit sont :
Nuit entre Raphaël et sa femme. Elle dort. Il repense a des moments avec Marie, comment elle l’a quitté, et comment elle l’a abimé. Il l’avait aidé a un de ses déménagements. Il en avait gardé le tableau (qu’elle a peint) qui est au mur chez lui. Il se promet de s’en foutre. De passer à autre chose. Dans la nuit il fait l’amour à sa femme.

Gare de Lyon pour partir en vacances, avec sa femme, les bagages… Finalement Raphaël lâchera tout pour partir avec Marie à Rome. Aidé par son pote vendeur de pizza appelé en urgence et qui l’emportera sur son scooter, Raphaël attrapera un vol à temps (régler comment il attrape son billet d’avion). En savoir plus sur le pote avec sa copine internet : il a décidé de ne pas aller au rendez vous. Il veut garder sa petite copine internet, mais ne jamais la voir. (Dans le tome suivant, cette histoire parallèle sera approfondie).
Raphaël prend l’avion. Il atterrit à Rome. Marie l’accueille avec une copine à elle et son mec, qui ne se doute pas de la véritable raison de la présence de Raphaël.
La copine, voyant le patch sur le bras de Raphaël :
- Ah, qu’est-ce que t’as, là ? Tu t’es fait mal ?
Et Raphaël, s’allumant une clope :
- Ça ? Non rien, c’est un patch… Médecine douce, un truc inca… J’essaie de me débarrasser d’une mauvaise habitude…

Flashback dans la nuit, chez lui. Raphaël dans sa chambre, après avoir fait l’amour avec sa femme. Il s’est relevé, la regarde. Il écrit sur la feuille vendue avec le patch, les lettres, une à une :
« MARIE »
Et il se colle le patch. Il fume une cigarette et regarde Paris par la fenêtre.

Retour Italie. Marie marche devant avec son homme, qu’il tient par la taille. La copine de Marie et Raphaël, suivant :
- Et ça marche ? Demande la copine de Marie.
Et Raphaël lui répond, regardant la silhouette divine de Marie devant lui :
- J’espère bien. J’espère bien que ça va marcher, oui…


L’album traite du temps passé, du souvenir, et de la dépendance à certaines femmes. Je souhaite développer les différentes visions que les hommes peuvent porter sur une femme ; des visions réalistes, parfois même pratiques, de compromis, et des visions plus fantasmées, de l’ordre de la passion. La femme de Raphaël, il l’aime. Mais d’un amour plus construit, qui lui apporte équilibre et stabilité. Marie, c’est l’inverse : c’est une passion poison, à laquelle le personnage aimerait échapper. Qui lui apporte instabilité et le détruit de l’intérieur.
Le temps d’une nuit, la nuit de leurs 40 ans, Raphaël va-t-il replonger, ou se défaire une fois pour toute de cet attachement ?

Peut-être tout cela finira-t-il en un ultime pied de nez, alors que les deux amants se rendront compte qu’ils ont tout à perdre à être ensemble… par un enregistrement vidéo ensemble, où ils se promettent, quoi qu’il arrive dans leurs vies à venir… de se donner rendez-vous la nuit de leurs 60 ans ?

vendredi 12 mars 2010


Je rebosse mon scénar, plein de choses à approfondir... en attendant, je me suis amusé sur la couv provisoire...

jeudi 11 mars 2010


Extrait d'une case à venir, hop hop !